Le repos

Le chagrin a souvent quelque chose de solitaire, peut-être par autocensure ou pression sociale. Face à ce constat, cette pièce est une forme de complainte collective, qui cherche à accompagner la tristesse, pour la vivre collectivement sans chercher à la résoudre. Les plaintes des quatre interprètes ouvrent un espace où s’endeuiller ensemble, où pleurer nos mortexs. Leur parcours est une traversée pour dire au revoir à celleux qui ne sont plus là, mais aussi pour vivre avec leur disparition.

Après le blanc (L’albâtre) et le vert (Malgrés), Le repos est le nouveau volet du travail de Clara Delorme sur les monochromes : « Esthétiquement, je suis inspirée par les couleurs et sensations très spécifiques provoquées par l’heure bleu et l’aube. J’aimerais recréer cette sensation d’apaisement, d’ouverture et de connexion à l’inconnu que crée chez moi l’expérience de ces lumières et courants d’air de fin et début de journée. »