CœurColère

Comment appréhender le nucléaire de nos jours, cette énergie faussement domestiquée et lourdement politisée ? Quel est le rapport entre un réacteur nucléaire et la colère contenue du genre féminin ? Quelles chaînes de réaction apparaissent dans nos cerveaux, comme dans nos centrales ? La violence est-elle nécessaire à la transformation ?

La colère est la réponse première de notre corps à un piège, notre alarme. Il faut fuir ou confronter le danger. Et c’est la colère qui produit l’énergie nécessaire pour survivre. Parfois cette énergie peut être détournée au service du piège lui-même. C’est un processus très efficace que de construire un piège avec les victimes du piège. C’est construire les conditions d’une catastrophe de basse intensité. Ainsi, l’énergie de la colère peut être détournée au service du système d’oppression qui la génère.

Alors comment la colère peut-elle devenir une force motrice positive ? Et si on s’autorisait enfin nos colères ? CoeurColère est une traversée des colères, comme un tabou que l’on disloque. Cette création mêle réflexion politique et poétique pour révéler la beauté paradoxale des bouleversements. Comment reconstruire le monde en réduisant en cendres le système dominant ?