À 5 ans, j’ai oublié le Français

Dans le huis-clos d’une voiture, un père et ses deux enfants adultes tentent de se parler sans jamais tomber d’accord sur les évènements qui jalonnent leur vie. Que s’est-il vraiment passé ? Cette pièce s’inspire d’histoires réelles… ou pas, puisque personne ne s’accorde sur les faits. L’histoire collective est modifiée par le ressenti individuel. Et vice-versa. Finalement, la vérité réside nulle part et partout.

À mesure que la voiture trace sa route, des paysages intimes se déploient, entre réel et imaginaire, passé et présent. Nous les traversons grâce à une succession de récits fragmentés qui trahissent les vulnérabilités des unexs et des autres ; les récits et les mythologies qui les ont enfermés dans leur point de vue. C’est une immense solitude qu’il faut assumer pour conserver son identité propre au sein de la cellule familiale.

À partir d’une situation concrète que tout le monde a déjà connu – une famille en voiture, avec ses grands moments de calme / liberté / engueulade – À 5 ans, j’ai oublié le Français propose une exploration intime et systémique, donc politique, de nos rapports aux (faux) souvenirs, aux failles de la mémoire. Quel rôle ont-ils dans la construction de nos identités, dans les récits que l’on fait de soi, d’une famille, d’une société ?